« Ce qui tourmentent les hommes , ce n’est pas la réalité, mais les jugements qu’il porte sur elle» nous dit Epictète.
Pour moi, en tant que spécialiste de l’accompagnement du changement, passionné par le facteur humain et par le questionnement, cette phrase est tout à fait adaptée à ce que nous vivons à l’heure du COVID-19. Elle est au cœur du processus de résilience que je voudrais vous partager dans cet article pour vous aider et aider ceux qui vous entourent à mieux vivre cette période.
Frédéric Lenoir dans son livre « Vivre ! Dans un monde imprévisible » nous explique que la résilience est un phénomène psychologique qui permet à un individu affecté par un traumatisme, de :
1) Résister aux effets les plus graves pour assurer sa sécurité physique et/ou mentale
2) Accepter que certaines choses ne sont pas sous notre contrôle, prendre acte de l’événement traumatique,
3) Oser rebondir, sortir vers l’inconnu, se reconstruire et nourrir son besoin de croissance
Voici ci-dessous, comment je résume nos espaces de vie et le chemin d’expansion que nous pouvons suivre, même en cas de crise.
Au centre, notre zone de confort, dans laquelle nous aimons nager, vivre tranquille avec nos certitudes. Notre homéostasie naturelle nous y ramène dès que nous sommes sous stress. Cela a été le cas au début du confinement : il fallait se protéger pour résister.
Cette zone est entourée d’une fine zone de peur que la plupart des coachs ou thérapeutes représentent très grande, probablement pour vous faire payer cher leurs services !-)
Vient ensuite la zone de croissance ou d’apprentissage que nous élargissons car nous sommes poussés par des besoins complémentaires à la sécurité : les besoins de reconnaissance et d’accomplissement. On ne peut grandir que si nous acceptons les limites de ce qui nous entoure. Un poussin doit casser sa coquille pour grandir. Un enfant a besoin de la protection et des limites mises en place par ses parents. A l’adolescence il voudra démontrer qu’il devient autonome et qu’il est devenu capable de dépasser ces limites et ses propres limites.
Autour de cette zone de croissance, il y a une nouvelle zone de peur panique ou de crise. Elle est plus épaisse et intense que la précédente zone de stress. Nous la dépassons rarement car nous négligeons l’apport de la langue chinoise dans laquelle, le mot crise est représenté par 2 idéogrammes : un représente le danger, l’autre l’opportunité. Par contre, à chaque fois que nous la dépassons, nous sentons que notre vie fait un saut en avant. Nous atteignons une zone magique où tout semble possible, où la plénitude est ressentie. Dans ces moments-là nous faisons partie d’un tout, nous nous sentons à la fois « Dieu » et « le vide », deux notions imbriquées, notamment chez les bouddhistes.
Si vous êtes intéressé par ce sujet, contactez moi !